Avec ce nouveau module constitutif du film, qui est le 9ème module, on assiste, en témoin discret, mais bien présent sur les lieux, à la confrontation entre Marie Denarnaud et son amie d’enfance Vanessa Kryceve, alias Madisson pour son nom d’artiste au cinéma.
Le cinéma c’est filmer avec art la matérialisation d’une pensée. C’est ma définition.
Sur la forme, de ce module #09, la matérialisation de la pensée, je voulais plonger mes deux personnages dans un halo puissant et permanent de lumière naturelle, j’avais en tête Shining où toutes les baies vitrées de l’hôtel Overlook étaient littéralement transpercées, abreuvées, par la lumière du jour au point parfois qu’on ressentait presque le besoin de mettre des lunettes. Pour atteindre cet effet, avec les moyens « du bord » il a fallu poser une date de tournage qui permette au soleil d’être présent et de frapper directement les vitres de l’appartement, ce qui rend très compliquée la prise de vue, la caméra étant très sensible à la lumière frontale, surtout quand elle est violente, mais au final si l’on trouve le truc, on y surfe, et cela donne au visuel une impression spectrale qui soutient parfaitement l’esprit de la scène ( et si Marie n’était qu’un spectre ???).
Sur le fond, Marie Denarnaud est divinement magistrale en perverse narcissique qui voit sa proie lui échapper, face à Madisson qui « émerge » de son confinement léthargique, dans un appartement transformé en poubelle et dans lequel elle s’est enfermée une année entière pour y vivre comme …un rat.
MARIE Il est où le tableau que je t’ai offert ? MADISSON Il a pris feu !
D’une durée de 40 minutes, il s’incruste conceptuellement comme un film dans le film.
Le choc d’avoir renvoyé son amant Alexandre, Madisson s’enferme une année complète dans son appartement.
Elle n’en sort que pour acheter à l’épicier du coin des boites de ravioli dont elle se nourrit exclusivement à même la boite, ou sort pour donner à manger du pain aux mouettes et aux canards.
Rien à dire de plus.
Si, elle a bien voulu que je vienne m’incruster dans son appartement comme bon me semble pour la filmer à y vivre …comme un rat.
Printemps été automne hiver.
Une expérience épique pour une actrice.
Moi, avec les moyens du bord, et comme à mon habitude, j’ai filmé ce que j’ai vu.
Alexandre est passé à travers les murs pour venir la hanter.
Marie l’a persécutée comme à son habitude.
Aussi j’ai pu constater qu’un intrus est venu s’incruster comme un virus dans le mur du salon.
A suivre…
Thierry PODA 02 Juillet 2020
Avertissement : le module 08 est déconseillé au jeune public pour contenir une scène dérangeante à caractère sexuel.
#10
NEWSLETTER #10
Module #07 en ligne sur Wix
Durée 15 minutes
Là on touche aux confins des tristesses. Se retrouver sur un lit d’hôpital après s’être jetée dans le canal un jour de soleil en plein hiver, habillée d’une simple chemise de nuit, c’est trop triste.
A son réveil à l’hôpital elle prend la décision légitime, de survie, de renvoyer le pervers narcissique Alexandre dans les limbes et refuse de revoir son amie d’enfance, la garce Marie, qui vient la visiter.
Loin de ses parents, normal qu’elle craque, mais de là au final à s’enfermer 2 ans dans son appartement pour y vivre comme un rat, cela relève de la psychiatrie clinique… L’avenir est sombre pour elle…
MADISSON
Ca fait combien de temps que je suis là ?
[Ourcq Terrific Love-Story] c’est une petite une histoire Méta-Fantastique qui se passe dans le quartier du Canal de l’OURCQ à Paris
[Ourcq Terrific Love-Story] c’est un film écrit comme une fiction, tourné comme un doc, monté comme une série.
[Ourcq Terrific Love-Story] c’est avec Vanessa Kryceve, Jean-Pierre Léaud, Alexandre Styker, Marie Denarnaud.
[Ourcq Terrific Love-Story] c’est un film tourné sans financement, sans production, sans autorisation et sans équipe.
Module cinématographique N°5 en ligne (durée 9 minutes version pocket cinéma).
>Le module 05 est un montage d’images tournées lors de la fête anniversaire des 20 ans de Madisson. Les images proviennent d’archives familiales.
>la scène se déroule quelque mois avant que Madisson ne vienne emménager à Paris, avant que ne débute son aventure « OURCQ »
>On découvre les parents de Madisson, ainsi que Marie, son amie d’enfance, qui reviendra dans l’histoire en tant qu’ennemie personnelle d’Alex, le petit ami de Madisson.
Avec Vanessa Kryceve, Marie Denarnaud, Rosine Young, Jérome Tyrel De Poix, et la famille cousins cousines et …tonton bizarre.
Module visible en ligne ici : MODULE 05 [OURCQ TERRIFIC LOVE STORY] [Ourcq Terrific Love-Story] est un long métrage tourné sans financement, sans production, sans autorisation et sans équipe, avec une petite caméra DV trouvée dans un placard, la prise de vue s’est déroulée sur 10 ans.
[Ourcq Terrific Love-Story] est écrit comme une fiction, tourné comme un doc, monté comme une série.
[Ourcq Terrific Love-Story] est juste une petite une histoire Méta-Fantastique qui se passe dans le quartier du Canal de l’OURCQ à Paris, avec pour actrice principale Mlle Vanessa Kryceve.
Voila.
A suivre…
Module cinématographique N°4 en ligne (durée 17 minutes version pocket cinéma). >Madisson est victime d’un hallucination auditive, >Le psychologue avertit Madisson qu’elle vit en compagnie de spectres qui ne lui veulent pas que du bien, >Alexandre quitte Madisson au petit matin sans qu’elle sache où il part et s’il reviendra, >Avec un final anxiogène en forme d’hommage au cinéma de Kubrick.
Avec Vanessa Kryceve, Jean-Pierre Léaud, Alexandre Styker. Module visible en ligne ici : MODULE 04 [OURCQ TERRIFIC LOVE STORY] [Ourcq Terrific Love-Story] est juste une petite une histoire Méta-Fantastique qui se passe dans le quartier du Canal de l’OURCQ à Paris, avec pour actrice principale Mlle Vanessa Kryceve. [Ourcq Terrific Love-Story] est écrit comme une fiction, tourné comme un doc, monté comme une série. Voila. A suivre…
#06
NEWSLETTER #06
En matière de cinéma une autoproduction est un pari paradoxal antinomique, celui qui consiste à réaliser un film dont la survie ne dépendra jamais du financement indispensable à sa création.
[Ourcq Terrific Love-Story] est un film autoproduit, tourné dans la rue sur 10 ans, avec une caméra sortie d’un placard et pas d’équipe (c’est tout un art organisationnel ulcérant qui ne peut être pratiqué que par des inconscients …).
Le film est écrit comme une fiction, tourné comme un doc, monté comme une série. Dans un premier temps le film est monté sous la forme de 10 modules d’une quinzaine de minutes, puis au final les modules seront assemblés et le tout sera raccourci en un film de 120 minutes.
Le troisième module est terminé d’être monté, d’une durée de 13 minutes, il est en visible en ligne ici : MODULE 03 [OURCQ TERRIFIC LOVE STORY]
[Ourcq Terrific Love-Story] est juste une petite une histoire Méta-Fantastique qui se passe dans le quartier du Canal de l’OURCQ à Paris, avec pour actrice principale Mlle Vanessa Kryceve.
Le manque d’argent n’empêche pas la création, le manque d’argent empêche de s’y mettre. Mais si on s’y met quand même alors on voit « des choses », et si on filme ces choses, ça fait un film…
Bon ben moi, en ce sens, j’ai fait un film.
La caméra que j’ai utilisée pour la prise de vues du film qui s’est déroulée sur une dizaine d’années, c’est une DCR-VX 2000, c’est la première caméra numérique tout public sortie dans le commerce dans les années 1995/2000, elle à 20 ans. Elle enregistre sur cassette miniDV à bande. C’est SONY qui l’a fabriquée. Cette caméra ne se fait plus depuis bien longtemps, totalement dépassée par n’importe quelle caméra qui filme HD aujourd’hui, et qui enregistre l’image directement sur carte numérique (plus de bande). La petite DCR-VX 2000 est mythique pour avoir été la première caméra avec un capteur triCCD. Pionnière donc. Evidemment elle ne fait pas une image de qualité HD (haute définition), elle enregistre avec du grain, elle pose les choses de façon « pâteuse » plus qu’à son habitude quand elle fait sa tête de cochon, mais elle possède une qualité que très peu de caméra moderne numérique possède, non seulement elle est brave d’aller partout, peur de rien, et aussi et surtout cette caméra exulte dans sa captation de la luminance et de la chrominance. Au ressenti, elle est à la captation numérique ce que le super8 était à l’argentique. Elle rend la lumière d’ensemble avec sensibilité, comme peu d’autres caméras, de façon quasi picturale. Il a donc été très motivant de travailler les lumières en amont du tournage pour créer des atmosphères liées à l’état des personnages. Le résultat peut parfois apparaître fascinatoire, ce qui rajoute à l’ambiance « spectrale » dans laquelle sont plongés les personnages autour de Madisson (personnage central interprété par Vanessa Krycève).
Tout cela pour dire que « la caméra » sur un tournage est l’animal sauvage principal, il faut véritablement se battre pour lui imposer de saisir l’image de la façon dont on la voit. Imposer à votre caméra qu’elle vous obéisse est un véritable combat au long terme, qui plus est de chaque instant. La caméra doit être domestiquée, elle résiste, parfois faut la prendre de force. Durant un tournage en réalité il ni y a jamais qu’un véritable combat, jamais contre un humain, parfois contre les éléments, toujours contre « les machines ». Au tournage le cheval sauvage qu’il faut dompter, c’est la caméra.
Maintenant que la prise de vues est terminée, le film est en phase de montage image et son. Ici la machine à dompter c’est le système de montage AVID que j’utilise pour l’assemblage. On passe du cheval sauvage au taureau à monter. Ca remue, et c’est passionnant.
Je viens de terminer de monter le MODULE#02 du film, d’une durée de 15 minutes, où Madisson joue au théâtre une pièce expérimentale de Tchekhov avec en partenaire le singulier « NOVAC » dans un petit théâtre de quartier proche du Canal, et où aussi Madisson attend avec angoisse le retour chez elle de son financé Alexandre…
Le MODULE#02 est en ligne actuellement sur la page ScreenTest du film.
A suivre…
Thierry PODA
10 mars 2018
ici Kit « Presse » qui explique le film en 6 pages : KIT OURCQ TLS